L’obésité en Angleterre, en particulier chez les jeunes, représente une véritable bombe à retardement pour la santé publique. Avec l’un des taux de surpoids et d’obésité les plus élevés d’Europe pour la ville de Londres, près de 40% des enfants âgés de 10 et 11 ans sont actuellement en surcharge pondérale ou obèse. Les causes sont multiples. L’une d’entre elles pourrait avoir des liens directs avec l’exposition à la publicité. En effet, une étude du centre Cancer Research UK a démontré les effets néfastes de la publicité sur un jeune audimat : plus le temps d’exposition aux publicités augmente, plus les habitudes alimentaires se détériorent. Une catastrophe, quand on sait qu’un enfant de 4 à 10 ans passe plus de deux heures par jour devant la télévision, dont 10% de temps de visionnage consacré à la publicité (Source : CSA).
Face à ce constat, la ville de Londres a donc mise en place l’année dernière un plan visant à interdire l’exposition des moins de 16 ans aux publicités pour des produits saturés en graisses, sels et sucres (Hight Fat Salt and Sugar). Ainsi, les chaines dont l’audience se compose à 25% ou plus d’enfants de moins de 16 ans, ou ayant pour cibles des enfants de moins de 16 ans, ne pourront plus diffuser des publicités contenant des produits dits « HFSS ».
De cette guerre à la « malbouffe » a ainsi émergé le plan « London Food Strategy », ouvert depuis le 11 mai aux propositions externes d’associations ou citoyennes, et ce jusqu’au 5 juillet 2018. Pour Sadiq Khan, maire de Londres, les actions ne s’arrêtent pas là. Début mai, celui-ci dévoilait un plan visant l’interdiction des publicités pour les aliments trop gras, salés ou sucrés au sein des réseaux ferroviaires et de bus en ville. En parallèle, le maire imagine interdire également l’ouverture de nouveaux points de ventes de fast food à moins de 400 m d’un établissement scolaire.
Et quant est-il de l’autre coté de la manche ? En France depuis le 1er janvier 2018, sur les chaînes de télévision publiques, la publicité (de quelque nature qu’elle soit, de l’agroalimentaire aux jouets) est interdite avant (15min), pendant et après (15min) les programmes destinés aux enfants de 12 ans. Une décision saluée par la population française, favorable à 88 % à cette interdiction (Source : IFOP, 2016)
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